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ToggleLe rapports à nos émotions
Le rapport à nos émotions joue un rôle crucial dans notre vie quotidienne. Il est essentiel de s’accorder du temps pour réfléchir à nos ressentis et mieux comprendre notre état d’esprit.
Les émotions reflètent nos pensées et sentiments, et en prenant conscience de celles-ci, nous parvenons à mieux comprendre ce qui se passe en nous. Si vous ressentez une émotion indésirable, interrogez-vous sur la cause de ce sentiment.
L’auto-conscience nous permet d’identifier la cause profonde de nos émotions et d’agir en conséquence. Il est crucial d’être à l’écoute de nos ressentis, car sans cela, nous risquons de nous blesser ou de nuire à ceux qui nous entourent.
Voyons ci-dessous notre relation avec quatre émotions
- La tristesse
- La colère
- La peur
- La joie
Pourquoi ces quatre émotions ?
Car elles sont basiques, et on y est un peu plus souvent confrontés.
1) La tristesse
Comment agir avec la tristesse ?
Une approche efficace pour gérer la tristesse consiste à accueillir et apprivoiser notre sentiment d’impuissance, plutôt que de réprimer nos larmes. L’impuissance peut parfois nous pousser à chercher de l’aide auprès de personnes qualifiées.
En dévoilant nos imperfections et vulnérabilités à ceux qui peuvent nous soutenir, nous favorisons notre développement personnel. Cela peut entraîner des résultats surprenants et de meilleures solutions que celles auxquelles nous aurions pu penser seuls.
De plus, l’impuissance nous aide à réaliser que certaines situations ne sont pas faites pour nous. Elle nous guide souvent vers un chemin d’acceptation que nous n’aurions pas eu le courage ou la lucidité d’emprunter sans son intervention.
2) La colère
La colère est souvent une réaction à un manque de respect ou à une violation de nos limites personnelles. Cette émotion puissante, qui peut entraîner des changements physiologiques tels qu’une augmentation du rythme cardiaque et de la pression artérielle, est parfois considérée comme incontrôlable, mais ce n’est généralement pas le cas.
Pour apaiser notre colère et rétablir l’équilibre dans notre vie, il est crucial de définir clairement nos limites, puis de les communiquer fermement et calmement à ceux qui les enfreignent. La colère est longtemps restée une émotion socialement inacceptable, en particulier pour ceux qui ont appris que la colère les rend moins aimables.
Beaucoup de gens adoptent un comportement agréable pour plaire aux autres, mais cela peut mener à l’oubli de nos besoins et contraintes personnels. Lorsque nos besoins ne sont pas pris en compte, il devient difficile de faire respecter nos limites, ce qui peut provoquer des épisodes de colère. Cette émotion indique que notre identité profonde est négligée, trahie ou sacrifiée dans certaines situations.
Quel comportement adopté avec la colère ?
Lorsque vous ressentez de la colère et choisissez de la réprimer plutôt que de l’exprimer, vous risquez de vous éloigner de vos besoins et désirs profonds. Croire que la colère vous rend malheureux et moins aimable peut vous pousser à retomber dans d’anciens comportements et à réprimer davantage cette émotion.
Cependant, il est impossible de réprimer les émotions indéfiniment. Les émotions refoulées peuvent être comparées à quelqu’un frappant à la porte sans recevoir de réponse. Si vous ne leur accordez pas d’attention, elles reviendront encore et encore, de manière plus insistante, jusqu’à ce que vous les remarquiez. La colère réprimée peut finalement se manifester sous forme d’accès de colère ou de changements physiques, voire de symptômes psychosomatiques.
En acceptant la colère comme une émotion légitime, vous pouvez renouer avec vos besoins et désirs les plus profonds. Une fois connecté à ces aspects de votre être, vous êtes en mesure de commencer à apporter des changements significatifs et nécessaires à votre vie, notamment en définissant des limites appropriées.
3) La peur
La peur est une émotion qui nous met souvent mal à l’aise, car elle agit comme un signal d’alarme. Plus la peur est intense, plus le danger perçu est grand, qu’il s’agisse d’une menace réelle ou imaginaire. Notre cerveau ne fait guère de différence entre une situation émotionnellement insupportable et une menace réelle pour notre vie.
Les réponses courantes à la peur incluent l’évitement (fuite, dépendance, oubli) ou l’agression et la violence. Parfois, la peur peut se manifester par une absence totale de réactions physiques, de sensations corporelles ou de pensées, entraînant une inhibition complète. Ce mécanisme d’engourdissement survient lorsque nous ne pouvons ni fuir ni attaquer, laissant notre système corps-esprit figé et incapable d’agir ou de penser.
Comment agir avec la peur ?
Comprendre les mécanismes de réponse humaine à la peur est essentiel pour agir de manière adéquate. Par exemple, l’agressivité ou la violence envers autrui, ou subie par nous-mêmes, sont souvent des expressions de peur, mais elles sont fréquemment considérées comme de la colère, ce qui est une erreur.
Répondre à la violence comme si c’était de la colère ne permettra pas de l’apaiser. Seule une réponse adaptée à la peur atténuera la violence. En étant émotionnellement autonomes, nous devons aborder nos comportements agressifs ou violents en reconnaissant et en maîtrisant les peurs sous-jacentes associées.
De même, si nous considérons notre évitement comme de la lâcheté ou notre addiction comme de l’autodestruction, plutôt que de les voir comme des tentatives maladroites et dysfonctionnelles pour atténuer la peur, nous risquons d’alimenter ces comportements.
Par exemple, si la peur de ne pas être aimé conduit à l’usage de substances pour éviter d’y penser, cela risque d’augmenter la peur, car le comportement amplifie la situation préoccupante. En bref, il est crucial de comprendre comment notre système émotionnel fonctionne pour réagir de manière appropriée face à la peur et éviter de renforcer des comportements nuisibles.
4) La joie
La joie est un sentiment précieux qui émerge lors de moments inattendus qui surpassent nos espérances, procurant un bonheur exceptionnel. Cette émotion stimule la production d’hormones positives et bénéfiques, telles que les endorphines et l’ocytocine. Cependant, la joie est éphémère et doit être cultivée pour se maintenir.
La pleine conscience amplifie l’intensité des émotions joyeuses en affinant notre compréhension de notre fonctionnement intérieur. Le bonheur possède deux leviers principaux : la spontanéité du sentiment de bonheur qui jaillit lorsque nous nous sentons pleinement vivants, et la pleine conscience qui permet de nourrir et prolonger les expériences heureuses.
Si nos préoccupations futures ou les difficultés passées parasitent nos moments de joie, nous perdons ce bonheur. La pleine conscience nous aide à vivre intensément la joie sans être submergé par les soucis d’un moment ou les craintes du suivant.
Conclusion sur notre relation à nos émotions
Exprimer nos émotions fait partie intégrante de notre humanité. Elles nous permettent de nous connecter à nous-mêmes et aux autres. Les enfants sont souvent doués pour exprimer leurs émotions et, sauf si on les en empêche, ils apprennent à les gérer spontanément.
Certains peuvent avoir des difficultés à ressentir ou exprimer des émotions pour des raisons médicales ou neuro-développementales.
Nos émotions peuvent être liées à des situations actuelles ou passées qui entrent en conflit avec nos attentes. Elles nous indiquent si quelque chose fonctionne pour nous et nous fournissent des retours que nous devons reconnaître, valider et traiter avec bienveillance.
Comprendre l’origine de nos émotions demande du temps et du développement personnel. Un thérapeute ou un ami attentif et aimant peut nous accompagner dans ce voyage. L’auto-compassion est également essentielle dans ce processus.
Le défi consiste à apprendre à exprimer ce que nous ressentons et voulons dire. Se connaître et découvrir nos ressources internes est précieux et contagieux.
Cette compétence est importante pour nos relations proches, comme notre conjoint ou nos enfants, mais aussi pour les personnes que nous croisons dans notre vie. En effet, nous tendons à reproduire la gestion émotionnelle de ceux que nous considérons comme des références.
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